Le brainspotting : psychothérapie du futur

Last Updated on 6 June 2020 by Christian Zaczyk

Questions-réponses :

Docteur Christian ZACZYK, psychiatre à Paris, ancien superviseur et formateur brainspotting accrédité.

Qu’est-ce que le brainspotting ?

Le brainspotting est une nouvelle psychothérapie fondée sur la connection corps-esprit, cerveau-corps.  Cette approche va permettre le retraitement de différents événements traumatiques. Cette psychothérapie  est fondée principalement sur la pleine conscience et sur la direction du regard. J’ai été le premier à la découvrir en France et à me former en Europe et aux Etats-Unis. Il existe maintenant quelques psychothérapeutes qui ont suivi la formation brainspotting et qui sont accrédités.

Qui a découvert le brainspotting ?

Cette nouvelle psychothérapie a été découverte par David Grand il y a à peu prés une dizaine d’année. David Grand est à l’origine praticien et formateur EMDR. David Grand a découvert le Brainspotting en pratiquant l’EMDR natural flow. Un EMDR où les mouvements oculaires étaient plus lents. Comme toute découverte, c’est un peu du hasard. Mais le fait de pratiquer une forme d’EMDR lent a permis cette innovation.

Comment fonctionne le brainspotting ?

Vous vous demandez sûrement : alors Brainspotting ou EMDR ? Comment les distinguer ?

Le Brainspotting repose sur le fait qu’en fonction de l’endroit où on regarde on ne ressent pas la même chose. Une perturbation émotionnelle est différente en fonction de la position oculaire. En cas de traumatisme psychique, le ressenti n’est pas le même en fonction de la position oculaire. Contrairement à l’EMDR, il n’y a pas de mouvements oculaires.

Comment le psychothérapeute trouve les spots  ?

Dans sa formation brainspotting, le psychothérapeute apprend à utiliser différentes techniques pour trouver un spot. Par l’observation naturelle, ou en utilisant une baguette télescopique.

En quoi le brainspotting est différent des psychothérapies classiques ?

Le brainspotting se distingue des autres psychothérapies sur de nombreux points. Dans la technique du brainspotting il n’y a pas d’interprétations, pas de verbalisations nécessaires, pas de protocole, pas de tâches à domicile… La relation avec le thérapeute est en harmonie dans le cadre de la double syntonie. A la fin d’une séance, le patient peut raconter tout ce qui s’est passé pendant toute la session.

Comment se passe une séance de brainspotting ?

Le patient arrive soit avec un événement traumatique à retraiter soit un problème en particulier et le thérapeute va essayer à travers l’activation émotionnelle dans le corps et dans le cerveau. Le thérapeute brainspotting utilise des sons naturels ou de la musique sous forme de stimulations bilatérales lentes. Ces stimulations sonores sont importantes mais non indispensables. Le patient traverse ensuite un processus différent pour chacun.

Le but de la psychothérapie brainspotting va être d’obtenir une régulation émotionnelle à travers le corps, à travers la neurophysiologie en pleine conscience. L’avantage est que le patient va pouvoir se connecter à ses réseau de mémoire implicite et commencer un traitement de ses psychotraumatismes.

Quelle est la différence entre le brainspotting et la pleine conscience ?

Il y a de la pleine conscience dans la psychothérapie brainspotting mais elle est ciblée sur une activation neurophysiologique dans le cadre de la relation avec le psychothérapeute. Elle est plus importante que dans l’EMDR. Le processus est fluide et la technique assez facile à utiliser.

EMDR ou brainspotting ?

Vous vous demandez sûrement : alors Brainspotting ou EMDR ? Comment les distinguer ?

Les patients me demandent souvent avant de consulter. Les deux psychothérapies sont puissantes mais diffèrent sur plusieurs points.

Quel est l’avenir du brainspotting ?

Le brainspotting est un “modèle ouvert intégratif”, c’est à dire qu’il peut s’intégrer avec d’autres techniques notamment des techniques de somatic experiencing, de sensorimotor psychotherapy.

C’est une thérapie récente environ une dizaine d’années et elle est toujours en cours de développement. Lisa Schwartz qui développait auparavant le “brainspotting ressource” a conçu et développe son modèle CRM (Comprehensive Resource Model).

L’avenir sera de pouvoir avec les études en PET-Scans notamment de mettre en évidence ce qui se passe dans le cerveau pendant le retraitement d’un trauma. Cette technique est pour moi une technique absolument incroyable.

Quel est l’avis des patients sur le brainspotting ?

Le processus est doux, naturel et puissant à la fois.

Conclusion

Le brainspotting est une technique très surprenante qui mérite vraiment aussi bien pour les scientifiques que les patients qu’on s’y intéresse. La formation Brainspotting est très développementale et nécessite de la pratique.

Une psychothérapie brainspotting peut aller de quelques séances à plusieurs années dans les traumas complexes et dans les troubles de l’attachement.

Trouver un thérapeute brainspotting ou NTCV :

C’est ICI

 

1 thought on “Le brainspotting : psychothérapie du futur”

  1. Très intéressant et novateur et peut être la sortie du Tunnel pour de nombreuses personnes.comment trouver l adresse d un praticien certifié dans ma région Moselle.Meurthe et Moselle. Bas Rhin. Merci

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