Dans cette étude menée à long terme (23 ans) menée au Royaume-Uni, les chercheurs ont évalué l’association entre la consommation d’alcool et le risque de démence chez 9100 personnes d’âge moyen (35 à 55 ans au début de l’étude) sans démence. La consommation d’alcool à l’âge moyen était basée sur la moyenne de trois évaluations.

Résultats : Après ajustement pour plusieurs variables, l’abstinence à la quarantaine était associée à un risque de démence nettement plus élevé que la consommation d’alcool de 1 à 14 unités par semaine.
En revanche, des risques significativement plus élevés de démence ont été observés pour une consommation à long terme de> 14 unités par semaine (36% plus élevé).
1 unités :
– 76 ml de vin à 13 degrés
– 25 ml de whisky
– 250 ml de bière
Cette étude montre que s’abstenir de consommer de l’alcool ou consommer plus de 14 unités par semaine était associé à un risque plus élevé de démence par rapport à une consommation modérée d’alcool.
Ces résultats peuvent prêter à confusion si on lit les conclusions d’une études réalisées à partir de données exhaustives des hospitalisations en France entre 2008-2013.
Dans cette étude, la consommation excessive d’alcool est associée à un triplement du risque de démence et un doublement du risque en ce qui concerne la maladie d’Alzheimer. La consommation excessive correspondait pour cette étude à six verres ou plus par jour pour les hommes et quatre pour les femmes.
Au total, les résultats ne suggèrent pas que les cliniciens devraient recommander la consommation d’alcool à ceux qui n’en boivent pas pour prévenir la démence. On doit plutôt conseiller aux patients qui boivent de l’alcool de ne pas consommer plus de 14 unités par semaine (soit pas plus de 14 verres de vins par exemple).

Pour les patients ayant des antécédents de dépression, je conseille de ne pas dépasser 3 verres par semaines et de façon non consécutive. L’alcool a un effet dépressogène et peut aggraver ou favoriser les rechutes.

Source :

Sabia S et al. Alcohol consumption and risk of dementia: 23 year follow-up of Whitehall II cohort study. BMJ 2018 Aug 1; 362:k2927

https://presse.inserm.fr/alcoolisme-et-risque-de-demences/30713/#_ftn1

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